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Les erreurs à éviter pour une enquête réussie

La réalisation d’une enquête est une méthode courante pour collecter des données. Nous concevons une enquête pour répondre à une question précise (connaitre les habitudes d’une population, avoir l’avis d’usagers à propos d’un service, identifier les freins à l’adoption d’un comportement…).
Cependant, malgré sa popularité, cette méthode peut comporter des pièges. Ceux-ci compromettent la qualité et la validité des résultats. Dans cet article, nous allons examiner les erreurs les plus fréquentes grâce à des exemples concrets. Nous verrons aussi leurs conséquences potentielles. Vous aurez ainsi des clés pour mieux construire votre trame.

Formuler des questions ambigües

Ce sont des questions qui peuvent être interprétées différemment selon les répondant.e.s. Ainsi, les réponses peuvent être inexactes ou imprécises. Cela peut être le cas lorsque les questions sont trop vastes. Mais également si elles contiennent des mots dont la définition peut varier selon l’interlocuteur.ice, ou encore si le contexte spatio-temporel n’est pas défini.


Cette question est ambigüe car elle ne précise pas quels critères doivent être pris en compte pour évaluer la qualité d’accueil. Les répondant.e.s pourraient l’interpréter différemment de vous, professionnels de l’association.
Pour la clarifier, il serait préférable de préciser les aspects de l’accueil que vous souhaitez faire évaluer (la rapidité de prise en charge, l’amabilité, l’efficacité de la réponse apportée, etc.). Les réponses données seront alors plus précises.

Créer des questions difficiles à analyser

Cela peut se produire lorsque les questions sont trop vastes, ambigües, ou que le type de réponse demandé n’est pas adapté. C’est aussi le cas si les options de réponses proposées ne s’excluent pas entre elles. Vous obtiendrez ainsi des réponses inexploitables, ou trop coûteuses en temps dans la phase d’analyse.


Avec cette question, vous aurez des personnes qui indiqueront leur âge en lettres, d’autres en chiffre, certaines qui préciseront « et demi », etc. De cette façon, vous passerez trop de temps à analyser les réponses. Si la seule option pour le répondant est d’entrer un chiffre entier, cela simplifiera votre analyse.


Ici, cocher le point « 4 », peut avoir une signification différente d’une personne à l’autre. Pour remplacer cela, on peut par exemple donner des options de temps qui ont le même sens pour tout le monde : « une fois par semaine / « une fois par mois » etc.

Se laisser guider par ses croyances et ses connaissances du sujet

Le risque ici est de produire des biais de formulation des questions ou de sélection des réponses, compromettant ainsi la neutralité et l’objectivité de l’enquête.


Celle-ci comporte un biais car elle présuppose que le service en question est en effet plus efficace que les autres. Elle influence les répondant.e.s à donner une réponse positive sans considérer objectivement les performances des autres structures. Pour une question plus neutre, remplacez le superlatif pour ne pas induire de réponse, par exemple : « Comment évalueriez-vous l’efficacité de nos services par rapport à ceux d’autres structures similaires ? »

Perdre l’intérêt des participants

Pour obtenir des résultats significatifs, il est nécessaire que les personnes s’impliquent dans cette tâche. Il faut prendre en compte qu’une partie de l’échantillon interrogé n’ira pas au bout du questionnaire. Le taux d’abandon peut augmenter entre autres par :
– l’ordre des questions (si les sujets sensibles sont abordés avant les sujets d’ordre général) ;
– des formes d’interrogation redondantes (des questions comportant une échelle de réponse similaire, de nombreuses questions ouvertes…) ;
– un mauvais ciblage des personnes concernées par l’enquête ;
– des questions trop complexes ou trop longues.

Ces erreurs ont des conséquences sur la suite de votre projet. En effet, la conception d’une enquête vous permet de répondre à une problématique de départ. L’objectif est ensuite d’agir à partir des conclusions réalisées. Le principal risque associé est de produire des biais dans les résultats de l’enquête. Potentiellement, cela engrendra des prises de décision erronées, ou encore une perte de confiance de la part des participants qui diminueront leur implication.

Être conscient de ces potentiels pièges permet de prendre des mesures pour les éviter. Ainsi, vous pouvez améliorer la validité et l’utilité de vos résultats d’enquête.

Vous souhaitez vous lancer et être accompagné.e pour la réalisation de la trame d’enquête (par questionnaire ou entretien) ? Nhésitez pas à me contacter pour profiter d’un suivi personnalisé, s’adaptant à vos besoins !


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